BG03-Compréhension de la fiche européenne des brûleurs gaz et fioul, 2 allures, progressif,modulant, AGP et base du dépannage

Dans l’article précèdent j’ai traité des informations qu’il était nécessaire d’avoir sur la chaudière avant de commencer à faire les préréglages du brûleur gaz et nous avons vus les préréglages du brûleur gaz. Avant d’aller plus loin il faut bien comprendre les interactions qu’il y a entre la chaudière et le coffret de sécurité du brûleur et les interactions qu’il y a entre le coffret de sécurité du brûleur et son servomoteur.

Nous allons commencer par voir la fiche ou la prise européenne des brûleurs gaz et fioul, son schéma électrique et le câblage avec des aquastats ou un régulateur PID et nous allons voir son utilité dans le dépannage du brûleur pour poser un diagnostique de panne.

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La fiche européenne des brûleurs gaz et fioul

Podcast son ( durée 48:22 ) : BG03-Compréhension de la fiche européenne des brûleurs gaz et fioul, 2 allures, progressif,modulant, AGP et base du dépannage

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Table des matière.

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1 La prise européenne des brûleurs gaz et fioul.

1.1  Présentation du schéma électrique de câblage de base de la fiche européenne des brûleurs gaz et fioul.

1.2  A quoi sert la prise européenne du brûleur.

2  Le contrôle – commande  de la chaudière sur le brûleur.

2.1  Les aquastats.

2.2  L’aquastat limiteur.

2.3 L’aquastat de régulation.

2.4 L’aquastat de sécurité.

2.5 La sécurité positive.

2.6 Les autres fonctions de la prise européenne du brûleur.

2.6.1 La borne S3.

2.6.2 La borne B4.

2.6.3 La borne B5.

2.7 Des schémas électriques de brûleur pour illustrer mes propos.

2.7.1 Schéma électrique d’un brûleur gaz 1 allure.

2.7.2  Schéma électrique de brûleur gaz 2 allures progressive ou modulants .

 

3 Le dépannage du brûleur avec la prise européenne.

3.1 Le contrôle de polarité phase neutre et le contrôle neutre terre.

3.1.1 Le contrôle de polarité phase neutre.

3.1.2 Le contrôle neutre terre.

3.2 T1 et T2.

3.3 T6 ,T7 etT8.

4 Différence de câblage entre un brûleur modulant et un brûleur 2 allures sur la prise européenne.

5 Conclusion.

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Ce document n’est qu’une aide, un support pour les révisions des bases des sujets qu’ils traitent.

Il peut y avoir des erreurs et des inexactitudes, gardez toujours ça en tête.

Si vous voulez signaler des erreurs ou apporter des précisions vous pouvez laisser un commentaire en bas de l’article.

sommaire

1.La prise européenne des brûleurs gaz et fioul.

1.1 Présentation du schéma électrique de câblage de base de la fiche européenne des brûleurs gaz et fioul.

Voici le schéma électrique de base de la fiche européenne pour les brûleurs fioul et gaz : pour un brûleur 2 allures (1 électrovanne 1ére allure et 1 électrovanne 2éme allure), pour un brûleur  progressif 2 allures ou brûleur progressif modulant ( brûleur à clapet ) ; pour un brûleur air gaz proportionnel.

 

La-fiche-europeenne-des-brûleur-gaz-et-fioul

La fiche européenne des brûleurs gaz et fioul

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1.2 A quoi sert la prise européenne du brûleur.

En Europe pratiquement chaque pays à des modèles de prise différente, si vous achetez un appareil électrique en France vous ne pourrez pas le brancher en Allemagne parce que le modèle de prise est différent. Pour harmoniser tout ça , les brûleurs et donc les chaudières ont une prise standardisée, la prise européenne. Donc un brûleur de n’importe quels pays appartenant à l’Europe pourra aller sur n’importe quelle chaudière européenne à partir du moment ou le couple chaudière – brûleur est respecté ( voir l’article BG02 Les préréglages du brûleur gaz ).

Le brûleur à la prise mâle, la chaudière à la prise femelle ( c’est la chaudière qui fournit l’alimentation électrique qui est de 230VAC au coffret de sécurité qui se trouve sur le brûleur.

La fiche européenne des brûleur gaz et fioul

La fiche européenne des brûleur gaz et fioul

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L’aquastat de régulation T6,T7,T8 de la fiche européenne.

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La fiche européenne complète avec en présence la fiche du multibloc gaz et la fiche du manostat mini-gaz

Zoom sur la fiche européenne du brûleur gaz

Zoom sur la fiche européenne du brûleur gaz

fiche_europeenne_et_bruleur_2_allures classique

Fiche européenne et brûleur 2 allures classique

Cette prise est le lien entre l’interface du contrôle commande de  la chaudière sur le  brûleur. Je m’explique, le but du brûleur c’est de fournir une quantité d’énergie au fluide caloporteur c’est à dire l’eau qui circule dans la chaudière, le circuit primaire. Cette quantité d’énergie apportée par le brûleur doit être contrôlé sous peine de faire “cracher” les soupapes de sécurité de la chaudière ou de la détruire.

Quand est ce que la chaudière sait qu’il faut arrêter le brûleur ? C’est simple quand la température de la boucle primaire a atteint la température de consigne de l’aquastat limiteur ( ou du thermostat d’applique).

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2 Le contrôle – commande  de la chaudière sur le brûleur.

2.1 Les aquastats.

La chaudière de moyenne puissance >70 Kw à 3 capteurs pour contrôler son brûleur qui sont :

  • L’aquastat de sécurité à ré-armement manuel qui est placé sur la ligne L1.
  • L’aquastat limiteur qui est placé entre T1 et T2.
  • L’aquastat de régulation qui est placé entre T6, T7 et T8.

Un aquastat est un appareil qui permet de détecter un seuil de température ( la consigne ) de l’eau qui circule dans la chaudière, à la différence d’un thermostat qui permet de détecter un seuil de température mais dans l‘air.

Remarque : un aquastat se met dans un doigt de gant, l’élément sensible du capteur se retrouve ainsi au milieu du tuyau. Un aquastat réagira plus vite  qu’un thermostat d’applique. Lorsque l’on met un aquastat dans un doigt de gant il faut y mettre de l’huile avant, pour chasser l’air, car l’air est un très mauvais conducteur thermique et il augmente de se fait le temps mort du procédé.

Un thermostat d’applique se place sur le tuyau,  l’élément sensible repose sur l’acier et un cerclage en ferraille tient le capteur sur le tuyau. L’intérêt du thermostat d’applique c’est qu’il n’y pas besoin d’installer un doigt de gant dans la tuyauterie, l’inconvénient c’est que ça augmente le temps mort du procédé  et ça rendra la régulation moins performante et plus difficile. Pour optimiser la conductivité thermique, on rajoute une pâte thermique entre le capteur et le tuyau, comme pour les pc lorsque l’on pose le ventilateur sur le processeur on met de la pâte thermique qui favorise la conductivité thermique.

Le terme le temps mort du procédé est utilisé en régulation, dont la régulation PID. Le temps mort du procédé c’est le temps que mettra l’élément sensible à réagir à la chaleur après un changement de consigne de la régulation du brûleur.

Dans la famille des stats il y a aussi le débitstat (appelé aussi flow switch ) qui détecte un débit, le pressostat qui détecte un seuil de pression. Il ne faut surtout pas les confondre avec les sondes comme les sondes pT100 , pT1000, Ni 1000, thermistance (CTP) qui mesure des températures et pas un seuil ou le débitmètre qui mesure un débit à la différence d’un débitstat ou flow switch qui détecte un débit.

D’un point de vu électrique un stat, aquastat, thermostat, débitstat, c’est un contact NO-NC qui bascule (de 0 vers 1) lorsque la consigne réglée est atteinte. Alors que pour une sonde, il faut la brancher sur un transmetteur ou directement sur un régulateur ( là on est dans le domaine de l’instrumentation). Cette sonde par le biais d’un transmetteur ou du régulateur va avoir en sortie un signal analogique en 0-10 V ou 4-20mA et va donc pouvoir donner la température réelle pour une sonde de température , un débit réelle pour un débit mètre. Vous pouvez regarder la vidéo sur le CUENOD C100 et le régulateur PID KS40 de PMA, il mesure en réelle la température de l’eau en sortie chaudière grâce à sa sonde pT 100 qui est placé dans un doigt de gant.

Sur un schéma électrique les contacts sont toujours représentés au repos, donc si vous regardez le schéma électrique vous verrez que dans un aquastat il y a un contact NO et NC, ces 2 contacts sont reliés mécaniquement.

Un aquastat a un bulbe qui est dans un doigt de gant qui est lui même dans la tuyauterie. Ce doigt de gant est en contact avec le fluide caloporteur et il protège le bulbe des agressions du fluide caloporteur (dans le cadre de la maintenance il permet de changer l’appareil sans vider la tuyauterie donc en fonctionnement des pompes de circulation et de charge) . Le produit qui est à l’intérieur du bulbe se dilate avec  la chaleur et pousse le contact qui bascule de 0 à 1, ce qui veut dire que le NC s’ouvre et le NO se ferme car les 2 contacts sont reliés mécaniquement. Cette bascule est réglable, c’est ce que l’on appelle la consigne, il suffit de tourner le bouton de consigne à la valeur désirée.

Dans un aquastat lorsque le contact NC est fermé (passant) : la puissance au brûleur  est demandé, l’aquastat est en demande la température de consigne n’est pas atteinte.

Lorsque le contact NC est ouvert (non-passant) : la puissance au brûleur n’est pas demandé, l’aquastat n’est pas en demande, la température de consigne est atteinte.

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2.2 L’aquastat limiteur.

L’aquastat limiteur porte bien son nom; il limite. C’est lui qui fait démarrer le brûleur et c’est lui qui l’arrête lorsque la consigne de l’aquastat limiteur est atteinte que ça soit pour un brûleur modulant, AGP ( air gaz proportionnel) ou 2 allures.

La consigne de l’aquastat limiteur est supérieur à la consigne de l’aquastat de régulation. Exemple 70°C pour la consigne de l’aquastat limiteur et 60°C pour la consigne de l’aquastat de régulation.

L’aquastat limiteur est branché entre T1 et T2, lorsque le brûleur est en marche (bouton sur on) et donc prêt à fonctionner il y a un potentiel 230V entre N et T1. Si la température de consigne n’est pas atteinte le contact NC de l’aquastat limiteur est passant et il y a un retour sur la borne T2 qui lance la séquence de démarrage du brûleur, bien sur si le mini-gaz est passant .

Lorsque la consigne est atteinte le NC s’ouvre, le brûleur se coupe et se met en attente de redémarrage. Pour un brûleur gaz le manostat mini-gaz est branché en série dans la ligne entre , T2 et la borne du coffret de sécurité qui lance la séquence de démarrage, si la pression de gaz descend sous la consigne du manostat,  le mini-gaz arrête le brûleur et le met en attente.

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2.3 L’aquastat de régulation.

L’aquastat de régulation, lui aussi il porte bien son nom, il régule. C’est lui qui active ou désactive la 2éme allure du brûleur dans un brûleur 2 allures.

L’aquastat de régulation est branché entre T6, T7, T8. T6 est le commun, c’est à dire que lorsque le brûleur à fait sa séquence de démarrage il passe en 1ére allure et au bout d’un certain temps il autorise la possibilité de passer en 2éme allure, à ce moment la je dois avoir un potentiel 230V entre N et T6. Comme je l’ai dit dans un aquastat il y a 2 contacts, 1 NO et 1NC (appelé aussi contact inverseur) relié entre eux, T6 étant le commun, T7 est le retour du NO et T8 est le retour du NC.

Donc j’ai 2 possibilité, le NC lorsqu’il est passant envoi un potentiel 230V, je rappelle que si le NC est passant cela signifie que la consigne de l’aquastat de régulation n’est pas atteinte, tout en sachant que le brûleur est en fonctionnement et en 1ére allure. Cela signifie que la puissance calorifique de la 1ére allure n’est pas suffisante donc la 2éme allure est demandée, le retour du NC est au potentiel 230V et va vers la borne T8.

La borne T8 positionne le servomoteur du brûleur en 2éme allure ou pour un modulant  et AGP ouvre le servomoteur et donc augmente la puissance calorifique.

Lorsque la consigne est atteinte le NC s’ouvre j’ai toujours 230V entre N et T6 par contre j’ai 0V entre N et T8. Le NO se ferme et j’ai donc un potentiel 230 V entre N et T7.

Sur un brûleur modulant la borne T7 lorsqu’il y a un retour 230V ferme le servomoteur ce qui a pour effet de diminuer la puissance calorifique du brûleur. Sur un modulant et AGP la borne T7, lorsqu’il y a un potentiel 230V (entre N et T7 ) ferme le servomoteur jusqu’à la puissance minimum.

Il faut savoir que sur un brûleur progressif 2 allures, souvent la borne T7 n’est pas branché car elle ne sert à rien parce que lorsque le potentiel 230V est coupé sur T8 le bruleur revient automatiquement sur la came de 1ére allure; comme sur le RS38 (brûleur à clapet 2 allures ) par contre pour le C28 qui est un brûleur 2 allures à 2 électrovannes gaz il faut branché T7.

Ce qui veut dire que si vous avez une chaudière équipé d’un brûleur progressif 2 allures et que vous mettez un brûleur progressif modulant à la place contrôlé par un aquastat de régulation vous aurez une surprise…l’aquastat de régulation lorsqu’il aura atteint sa température de consigne, vous vous attendrez à ce que le brûleur passe en 1ére allure, et bien non il restera à sa puissance maximum et c’est l’aquastat limiteur qui coupera le brûleur…super la régulation…moi-même je me suis fait avoir sur la chaudière Guillot que j’ai présenté dans les premiers articles, l’aquastat de régulation est sur le panneau frontale de la chaudière avec son contact NO qui va vers la borne T7 de la prise Européenne qui n’étaient pas raccordé. Il suffit de le raccorder et le fonctionnement devient correcte.

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2.4 L’aquastat de sécurité.

L’aquastat de sécurité lui aussi il porte bien son nom, il sert en dernier recours avant que  les soupapes de sécurité crachent. Si  l’aquastat limiteur ne fonctionne plus c’est lui qui coupe le brûleur.

L’aquastat de sécurité est à réarmement manuel (s’il déclenche il faut qu’un TMET – technicien de maintenance des équipements thermiques – se déplace pour contrôler pourquoi il a déclenché et le ré-armer  )  et il est souvent réglé à 105°C  sur les chaudières de moyenne puissance >70 KW. La température d’eau de doit jamais atteindre les 110°C , c’est la réglementation qui l’impose car le circuit d’eau est pressurisé ( pression supérieur à la pression atmosphérique ) car au-delà de cette température l’eau va pouvoir se transformer en vapeur ( suivant la relation pression température de l’eau ça veut dire qu’a chaque pression exercé sur  l’eau correspond à une température pour son changement d’état en vapeur, par exemple tout le monde sait qu’a la pression atmosphérique 0 bar relatif la température de changement d’état de l’eau en vapeur est de 100°C, au-dela de 0 bar relatif la température augmente,ça signifie qu’a 100°C l’eau est toujours liquide, et le changement d’état se fera peut être à 115°C). Pour avoir des valeurs exactes voir la table de pression saturante de la vapeur d’eau (google est mon amis).

Lorsque l’eau change d’état et se trouve à l’état de vapeur (gaz), la pression dans le circuit va monter car le circuit est fermé, c’est pour ça qu’il y a 2 soupapes de sécurité qui sont taré à une certaine valeur en bar pour faire échapper cette vapeur , sur la chaudière, car si non la pression dans le circuit monte jusqu’à la rupture d’un élément, jusqu’à l’explosion. Les soupapes servent aussi, si le vase d’expansion ou le groupe de maintien de pression ne font plus leurs fonctions (absorber la dilatation de l’eau et maintenir la pression du réseau de chauffage sous la valeur de tarage des soupapes).

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2.5 La sécurité positive.

L’aquastat limiteur et l’aquastat de sécurité fonctionne en sécurité positive. Qu’est ce que ça veut dire ” sécurité positive” dans un schéma électrique ?

ça signifie qu’en fonctionnement, si vous débranchez pour l’aquastat  limiteur le fil de la borne T1 ou T2  le brûleur va s’arrêter. Pour l’aquastat de sécurité, si vous débranchez un fil le brûleur s’arrête.

En d’autre terme tant que j’ai le signal je fonctionne , des que je perd le signal je m’arrête.

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2.6 Les autres fonctions de la prise européenne du brûleur.

La prise européenne c’est 8 fils (8 bornes) : T1, T2, S3, B4, B5, T6, T7, T8.

Il faut la retenir par cœur car le diagnostique de panne passe d’abord par la fiche car comme nous l’avons vu beaucoup des informations essentielles passe par là.

Nous avons vu T1 T2 sur lesquels est branchés l’aquastat limiteur et T6 T7 T8 sur lesquelles est branchés l’aquastat de régulation.

Il reste à voir S3 , B4, B5.

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2.6.1 La borne S3.

La borne S3 est le retour d’information du coffret de sécurité lorsqu’il est en défaut, par exemple pour un défaut flamme, le coffret de sécurité enverra un retour 230V sur S3, ce qui signifie que si je fais N et S3 avec mon voltmètre j’aurais une tension de 230V. Le retour de la borne S3 peut alimenter un voyant de signalisation de défaut ou un retour vers une  GTC (gestion technique centralisé), une GTB (gestion technique du bâtiment), ou un automate pour une supervision industrielle.

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2.6.2 La borne B4.

La borne B4 est le retour d’information qui indique que le brûleur est en fonctionnement, ce retour ce branche sur un compteur horaire (ou un automate)  pour comptabiliser la totalités des heures de fonctionnement du brûleur. (Entre N et B4 j’aurais 230V en fonctionnement)

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2.6.3 La borne B5.

La borne B5 est le retour d’information qui indique que le brûleur est en 2éme allure; ce retour se branche sur un compteur horaire (ou un automate) pour comptabiliser le nombre d’heures de fonctionnement au débit nominal, c’est à dire en 2éme allure.

La borne B5 n’est pas utilisé sur un brûleur modulant et AGP.

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2.7 Des schémas électriques de brûleur pour illustrer mes propos.

2.7.1 Schéma électrique d’un brûleur gaz 1 allure.

Voir commentaire sur la vidéo youtube.

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2.7.2  Schéma électrique de brûleur gaz 2 allures progressive ou modulants .


Voir commentaire sur la vidéo youtube.

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3 Le dépannage du brûleur avec la prise européenne.

3.1 Le contrôle de polarité phase neutre et le contrôle neutre terre.

3.1.1 Le contrôle de polarité phase neutre.

Lorsqu’un brûleur ne fonctionne pas ou mal , la première chose à contrôler c’est la polarité phase neutre. Il faut savoir que sur un coffret de sécurité la phase qui correspond à la borne L de la fiche européenne, doit absolument être sur L et le neutre doit être sur la borne N.

Pourquoi ?

On peut se le demander parce que l’on est en alternatif, si on  inverse les fils phase neutre ça devrait marcher, et bien en réalité ça peut marcher mais mal, c’est à dire qu’il y aura des défaut flamme intempestif et le brûleur se mettra en sécurité.

Pourquoi ?

Parce que le fonctionnement de la sonde de ionisation impose se branchement la phase, dans la borne de phase et le neutre dans la borne du neutre, vous pouvez voir toute la série de vidéo que j’ai fait sur la sonde de ionisation( voir la playlist “sonde de ionisation inversement de polarité et aussi la playlist ” sonde de ionisation observations” , lorsque l’on inverse la phase et le neutre  le courant de ionisation devient anormalement faible malgré la flamme. Et pourquoi ce phénomène ? Je ne sais pas, si quelqu’un sait je suis preneur de la réponse.

Si lorsque je fais N et L1 avec mon voltmètre sur la prise européenne et que je trouve 0V je peux en déduire que :

  • l’interrupteur de la chaudière peut être  sur OFF
  • l’aquastat de sécurité peut être déclenché (le contact électrique est non passant).
  • le fusible de la chaudière si elle en a un peut être grillé.
  • Le disjoncteur de la chaudière peut être tombé.

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3.1.2 Le contrôle neutre terre.

Lorsque vous mesurez la tension entre N et Terre vous devez avoir 0V, si vous avez une tension , il se produit le même phénomène qu’avec l’inversion phase neutre, la sonde de ionisation détecte mal le courant de ionisation qui passe dans la flamme. Il faut savoir que une tension alternative est envoyé dans la sonde de ionisation qui traverse la flamme, cette tension traverse la flamme, car la flamme libère des ions ce qui permet au courant de circuler vers la tête du bruleur qui est relié à la masse. La flamme a un effet redresseur sur la tension c’est pour cela que l’on doit mettre son testeur en courant continu et sur le calibre micro-Ampère et on peut mesurer quelque dizaine de micro-Ampère.

Pourquoi la flamme redresse le courant de ionisation ? Je ne sais pas, c’est peut étre à cause de la différence de surface qu’il a y entre la sonde (petite surface conductrice) et la tête du brûleur (grande surface conductrice) si quelqu’un sait je suis preneur de la réponse.

Lorsque vous est en régime de terre TT , coupure au 1ere défaut (bâtiment, tertiaire) , vous avez 0V entre la phase et la terre, par contre lorsque vous est en regime de terre IT, coupure au 2éme défaut (usine, hôpital)  vous avez souvent une tension entre la phase et la terre de quelques dizaine de volts.

Dans ce cas là il n’y a qu’une seul solution c’est de mettre un transformateur d’isolement 230V /  230V. A quoi ça sert de mettre un transformateur 230 V au primaire qui sort 230 V au secondaire, eh bien ça sert à créer un nouveau régime de neutre au secondaire qui sera TT alors qu’au primaire le régime de terre est IT.

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3.2 T1 et T2.

Si mon brûleur ne fonctionne pas je fais  avec mon voltmètre une mesure N et T1 je dois avoir 230 V si non, je peux en déduire que :

  • Si le coffret de sécurité n’est pas en défaut ( voyant du coffret éteint ou vert suivant le type de coffret) je peux en déduire que le coffret de sécurité n’a pas le retour d’information que  le servomoteur est à sa position initiale. (ça dépend du modéle de coffret de sécurité )
  • le fusible du coffret de sécurité est grillé.

Je fais une mesure entre N et T2. je dois avoir 230V si non je peux en déduire que :

  • l’aquastat limiteur n’est pas en demande.
  • le manostat mini-gaz est ouvert ( pour un brûleur gaz).

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3.3 T6 ,T7 etT8.

Lorsque le brûleur a démarré et après un certain de temps de fonctionnement il autorise la 2éme allure ou la montée en puissance pour un modulant et AGP, je dois mesurer en N et T6 230V. Et si la consigne n’est pas atteinte je dois mesurer entre N et T8 230V.

Lorsque la consigne est atteinte je dois mesurer en N et T8 0V et entre N et T7 230V.

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4 Différence de câblage entre un brûleur modulant et un brûleur 2 allures sur la prise européenne.

La prise européenne marche avec ces 2 types de brûleurs. Vous avez remarqué que cette prise est scindée en 2 blocs distincts.

Il y a un premier bloc avec T1, T2, S3, B4 et un deuxième bloc avec B5, T6, T7, T8. Le 2éme bloc permet de contrôler la 2éme allure avec un brûleur 2 allures, si vous débranchez cette prise le brûleur pourra toujours démarrer et fonctionner mais il restera bloqué en 1ére  allure.

On le verra dans l’article “check list avant le démarrage du brûleur” il faut débrancher cette prise pour que le brûleur reste gentiment en puissance de 1ére allure pour pouvoir effectuer certain contrôle.

Lorsque vous avez un brûleur progressif modulant ou AGP avec un régulateur PID (voir vidéo  C100 et KS40 ), il suffit de débrancher la prise de la chaudière T6, T7, T8 du brûleur pour y mettre à la place la prise du régulateur PID.

KS40_régulateur_industrielle

Façade du  régulateur industriel KS40

KS40_bornier_de_raccordement

KS40 bornier de raccordement

La  borne 22 et 20 est le commun T6.

La borne 21 est le retour T7 (  ferme le servomoteur et donc diminue la puissance)

La borne 19 est le retour T8 (ouvre le servomoteur et donc augmente la puissance)

Donc c’est pas compliqué, je prends 3 fils électriques que je branche sur une prise ( B5, T6, T7, T8). Et cette prise je la branche sur le brûleur.

Dans cette vidéo “RL28M Modulant fioul en fonctionnement automatique avec le KS40 PID ” vous pouvez voir en fonctionnement automatique le KS40.

Note : on observe que le KS40 augmente la puissance du brûleur .

Le branchement électrique est simple, la ou ça se complique c’est pour paramétrer le régulateur, il existe 3 méthodes :

  • l’auto-tune (c’est le régulateur qui fait l’identification du procédé lui-même et qui en déduit les valeurs de réglages), donne des fois des résultats aléatoire.
  • L’identification manuel du procédé. ( avec un enregistreur on identifie la réaction du procédé suite à un échelon ce qui permet de trouver le GS ( gain statique du procédé) qui permet de trouver la valeur P., de trouver la constante de temps du procédé qui permet de calculer le temps d’intégration le I, de trouver le temps mort du procédé qui permet de calculer la dérivé, le D.
  • La méthode empirique, méthode de terrain que les instrumentistes utilisent pour paramétrer leurs régulateurs rapidement.

Pour comprendre l’instrumentation et la régulation et pour être capable de la mettre en œuvre j’ai fait une formation de 3 mois à l’afpa de Pau , une formation très intense : le CCS étudier le réalisation et assurer la maintenance de l’instrumentation – régulation de procédés industriels continus.

Voila la régulation est un vaste sujet comme le génie climatique, je ferais des articles sur ce sujet appliqué au génie climatique car dans la formation de Pau on ne voit que l’instrumentation et la régulation appliqué à l’industrie.

L’industrie n’utilise pas :

  • le  0-10V. (l’industrie utilise le 4-20mA)
  • Les vannes 3 points. (l’industrie utilise des vannes 2 voies à clapet avec servomoteur pneumatique et positionneur électro-pneumatique ou numérique)
  • La courbe de chauffe.

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5 Conclusion.

La prise européenne est un élément essentiel à comprendre et à maitriser, je dirais qu’a la louche 80 % des pannes peuvent en être déduite. Moi même le jour de l’examen de la formation de TMET (octobre 2010) à l’afpa de LARDY  sur les pannes brûleur gaz . J’avais le brûleur (C100 de CUENOD avec le LFL 1) qui ne démarrait pas du tout et le coffret de sécurité n’était pas en défaut (lampe jaune éteinte) , j’ai fait une mesure  phase neutre, je trouve 230V, je fais une mesure N et T1, je trouve 230V, je fais une mesure N et T2 je trouve 230V et je fais une mesure N et sortie du manostat gaz, je trouve 230V . Donc la d’après le fonctionnement de base d’un brûleur, je sais que l’aquastat limiteur du brûleur est en demande,que le mini-gaz est bon et donc le brûleur doit démarré car il n’est pas en sécurité, mais il ne démarre pas. Dans ce cas la il n’y a que 2 pannes possibles :

  • le coffret de sécurité HS (hors service).
  • le servomoteur qui n’est pas à sa position initiale de départ.

Malheureusement avec le stress de l’examen j’ai fait une fixation sur le coffret de sécurité qui était pour moi hs (hors service ), et j’ai demandé à l’examinateur un nouveau coffret de sécurité pour valider l’hypothèse. L’examinateur me dit que ce n’est pas ça et ne me donne pas un nouveau coffret de sécurité ce qui m’a mit un bon coup de stress et moi entre temps j’avais complétement zappé le servomoteur, au bout d’une demie-heure à tourner en rond, (le stress fait faire pas mal de connerie) je suis revenu aux fondamentaux, j’aurais du contrôler en premier l’hypothèse du servomoteur. Et c’était bien ça, le servomoteur n’était pas à sa position initiale et le coffret de sécurité attendait le retour d’information, logique , il était débrayé et placé à quelque degré au dessus de 0° (degré angulaire d’ouverture du clapet d’air 0° = fermé , 90° = 100% ouvert). Une panne toute simple.

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Prochain épisode : BG04 Le coffret de sécurité , prochainement…

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À propos de Jean-Pierre MAZEL

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